Everysens piste les marchandises


février 13, 2019 11:07 am Publié par  |   Classé dans :

Cette entreprise lilloise a mis au point une petite balise qui permet de suivre les wagons de marchandises et tout type d’équipement de transport industriel. Elle permet de limiter les conséquences des aléas et d’optimiser le transport.

Aujourd’hui, le particulier qui commande une paire de chaussures sur Internet sait en temps réel où est son colis. Mais rares étaient, il y a encore peu de temps, les industriels capables de savoir, à un coût réaliste, où se trouvait leur wagon de marchandises. Everysens est né de ce manque fin 2014 à Lille (Nord). Sa solution de suivi dédiée à la logistique repose sur un objet connecté qu’il a mis au point et qu’il fait fabriquer à Honfleur.

Ce petit boîtier autonome, de la taille d’un smartphone un peu épais, contient capteurs et module de transmission. Il se fixe sur les wagons, les camions et tout type d’équipement de transport industriel. Cela permet de suivre la marchandise en temps réel grâce aux informations envoyées sur la plate-forme informatique collaborative de la start-up.

Les industriels et logisticiens peuvent ainsi  optimiser leurs opérations , « intervenir si le convoi est en retard, par exemple, prévenir l’usine qui attend cette matière première ou faire un transfert sur la route », souligne Youness Lemrabet, fondateur d’Everysens. Il compte déjà une dizaine de clients dont Saint-Gobain,  ID Logistics , SteelTrack pour ArcelorMittal, T3M, ou encore Colas Rail.

La solution d’Everysens permet d’optimiser l’utilisation d’une flotte et le remplissage des camions ou des wagons. Elle contribue aussi à améliorer les flux grâce à l’historique accumulé depuis trois ans. La start-up trace actuellement 6.000 wagons et 4.000 camions ou remorques, dont 60 % sont équipés de ses propres boîtiers.

Couverture étendue

Après avoir démarré dans le ferroviaire, elle s’est lancée l’an dernier dans le transport routier et a signé cette année son premier contrat dans le fluvial. Elle envisage le maritime, voire même l’aérien plus tard et table sur un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros en 2021. Elle emploie actuellement 26 personnes, pour 1 million d’euros de chiffre d’affaires, et prévoit 12 recrutements cette année.

D’autant que la nouvelle version de ses boîtiers couvre la totalité du globe, à l’exception notable des deux Amériques, alors que sa zone géographique était jusque-là limitée à l’Europe occidentale. L’entreprise affirme ne pas avoir encore de vrai concurrent. « Soit ils suivent un seul type de transport, soit ils font de la gestion de flotte, soit du pilotage de flux, mais personne ne fait l’ensemble », affirme le dirigeant.

 

Les Echos